Foire traditionnelle annuelle du 4 octobre au champ de Foire.
Chevaux, poulinières, poneys, bovins, ovins et autres animaux.
Marché de produits locaux.
Nombreux forains.
Foire traditionnelle annuelle du 4 octobre au champ de Foire.
Chevaux, poulinières, poneys, bovins, ovins et autres animaux.
Marché de produits locaux.
Nombreux forains.
Union sportive :
– Football
– Section Marche
– Tennis
– Pétanque
2 terrains de Football
1 terrain de Tennis
4 circuits de randonnées balisés ( dont 1 pour les personnes à mobilité réduite )
Association Familles Rurales :
– Club de Vivre
– Scrabble
– Atelier Mémoire
– Cours de gymnastique
– Danse Folklorique
L’appartenance berrichonne de cette église St Denis est contrebalancée par d’évidentes affinités limousines. Au moyen-âge, elle formait un prieuré de l’abbaye augustinienne d’Aureil, non loin de Limoges.
Le paysage ondulé de la Marche dans lequel elle s’inscrit, le granit qui constitue son gros œuvre, ce granit rosé sur lequel les joints à la chaux dessinent un quadrillage blanc, tout cela annonce au visiteur qui atteint le bourg en venant des plaines berrichonnes, qu’il vient de pénétrer dans un autre milieu géographique et artistique.
L’origine du prieuré de St Denis de Jouhet remonte à une donation faite à la fin du XI ème siècle par un seigneur de Cluis, Pierre I Achard et sa femme, dame de Jouhet et mère de Jean Achard, chanoine d’Aureil. Pour l’amour de ce dernier, Pierre I Achard et sa femme avaient donné l’église de Jouhet « à Dieu et à St jean ». L’église de St Denis de Jouhet passe donc sous la protection de l’abbaye d’Aureil dont le saint patron était St Jean l’évangéliste.
Les bâtiments du prieuré situés à 1 100 mètres au sud-est de l’église St Denis, au lieu dit encore le Prieuré, servirent de logement à un certain nombre de chanoines gouvernés par un prieur qui était en même temps chapelain de l’église.
Cette donation prouve donc que l’église de St Denis de Jouhet existait déjà à la fin du XI ème siècle. On ne saurait dire à la suite de quelles circonstances elle fut reconstruite à l’extrême fin du XII ème siècle. Elle ne renferma alors que 2 travées suivies d’une 3ème destinée au sanctuaire et fermée par un mur droit. (En 1180 une catastrophe, probablement un incendie, aurait détruit l’abside qui fut remplacée par un chevet plat.)
Quelques années plus tard, au commencement du XIII ème siècle, elle fut allongée vers l’ouest de 3 travées et, sur la moitié méridionale de la 1ère, on éleva le clocher.
Deux chapelles furent ajoutées au XV ème siècle de chaque côté du chœur.
INTERIEUR
La première travée est divisée en deux vaisseaux et éclairée par deux fenêtres étroites. Elle n’a pas d’entrée extérieure. Le vaisseau qui porte le clocher est voûté de quatre branches d’ogives rectangulaires, réunies autour d’un œil central. Il est séparé du vaisseau septentrional par un gros mur qu’ajoure une arcade brisée ; il est réservé au fonts baptismaux. Ces deux vaisseaux communiquent avec la nef par deux arcades : celle du sud montée sur des colonnes celle du nord sur des impostes.
Les travées de la nef qui suivent sont couvertes de 4 branches d’ogives convergeant autour de petites clés ; elles naissent sur des colonnes prenant appui au sol et engagées aux chapiteaux garnis, les uns de multiples boutons fleuris si communs en Limousin, les autres de feuilles striées.
Les deux autres travées qui succèdent sont séparées des premières par un doubleau bandé sur des impostes. Leurs voûtes sont semblables aux précédentes mais les clés ne sont plus ornées et les supports ne sont que les colonnettes rassemblées en faisceau de 5, en encorbellement sur des culs de lampe prismatiques effilés en pointe.
Enfin la dernière travée est fermée par le chevet plat.
On remarquera que les chapelles rajoutées donnent à l’ensemble la forme d’une croix latine, sans qu’on puisse dire cependant qu’il s’agisse d’un véritable transept.
Ces chapelles ont leurs entrées brisées et au contour continu, mais on voit la trace d’ouvertures plus anciennes marquée par un tore.
VITRAUX
Un oculus au-dessus de 3 longues fenêtre en plein cintre ajoure le mur plat du chevet. L’oculus et la fenêtre centrale sont garnis de vitraux modernes.
Ceux de la fenêtre centrale représentent quelques scènes de la vie de St Denis, certaines reprenant les sujets de la verrière de gauche. La rosace de l’oculus date de 1887. Elle est l’œuvre d’un peintre verrier de Tours Léopold Lobin. Elle est constituée de médaillons représentant quelques scènes de la vie de Jésus autour d’une grande figure du Christ montrant ses plaies.
Mais l’intérêt de cet ensemble, réside dans les verrières anciennes complètes dans les deux autres fenêtres de droite et de gauche. Elles se composent de sept panneaux à personnages du XIII ème siècle et d’un huitième formé de 2 panneaux réunis que l’on croit pouvoir attribuer au
XII ème siècle. Elles sont de la série bleue, tous les fonds étant de ce bleu
profond si intense, bien caractéristique de l’époque. On y voit le martyre de
St Denis représenté conformément au récit de la “Légende dorée” et à d’autres
légendes antérieures.
Victimes d’une opacification importante dûe à une altération des verres par
oxydation du manganèse (ce qui explique la noirceur des visages) ces vitraux
ont été restaurés au cours des années 2001 et 2002 par le maître verrier Jean
Mauret et sont désormais protégés par une verrière de protection.
Vitrail de droite
1er médaillon en bas : St Denis prêche au peuple. On lit en haut : St DIONISUS. En bas : POPULUS. Le Saint, crossé et mitré, est debout. Devant lui les fidèles, deux assis et cinq debout, l’écoutent avec attention. La main de Dieu sort des nuages.
2ème médaillon : St Denis est conduit devant le gouverneur SISINIUS. Celui-ci, assis sur un trône, lui demande sévèrement de cesser ses prédications. On remarque que le saint a la corde au cou.
3ème médaillon : Sisinius assis, condamne le Saint à la peine capitale. Un bourreau, à coups de hache, lui coupe le crâne au cercle de la tonsure. La main divine bénit.
4ème médaillon : St Denis, ayant subi le martyre, prend dans ses mains sa culotte crânienne, la baise de ses propres lèvres et la dépose sur un autel recouvert du ciboire.
Vitrail de gauche
2ème médaillon à partir du bas : St Denis est donné en pâture aux bêtes féroces excitées par un jeûne prolongé. Il fait le signe de la croix et les bêtes s’éloignent aussitôt.
On remarquera que parmi les animaux qui paraissent sortis d’une fournaise, se trouvent un lion ailé et un autre animal vomissant des flammes. La main de Dieu bénit le Saint.
3ème médaillon : St Denis agenouillé est placé devant la boucle d’un four dont les flammes lui lèchent le visage. Deux bourreaux le contemplent avec étonnement. L’un des deux tient une massue. A côté du four est une sorte de sarcophage. La main divine sort des nuages.
4ème médaillon : St Denis est étendu sur un gril, nu, seulement coiffé de la mitre et la tête nimbée, comme dans les autres compositions, tandis qu’un bourreau active le feu avec un soufflet et qu’un autre tient une fourche. Au-dessous du gril on lit CASTATA. C’est une erreur du peintre qui aurait dû écrire CATASTA, forme de basse latinité qu’on trouve au IV ème siècle dans Prudence et qui désigne le lit de fer destiné aux martyrs.
1er panneau en bas : composé, comme il a déjà été dit, de 2 panneaux assemblés. Leur aspect diffère complètement des précédents. La coloration générale est vieil or. Aucun bleu n’y peut être relevé mais quelques bruns, des mauves, des verts et des rouges en très petite quantité. La facture est beaucoup plus barbare, les personnages très allongés et très disproportionnés. Les scènes sont entourées d’arcatures rappelant tout à fait celles qu’on voit sur les chapiteaux historiés des grands portails du XII ème siècle. Enfin la dimension de ces deux panneaux, pris séparément, correspond à celle des petites fenêtres de l’église du XII ème dont ils paraissent provenir.
Dans la scène de gauche, nous voyons St Denis jeune et presque imberbe, non mitré, célébrant la messe dans sa prison. Jésus lui apparaît entouré d’une grande lumière et lui dit en lui offrant le pain : « Prends ceci, mon fils, en témoignage de la reconnaissance qui t’est dûe. » On remarquera que le Christ est totalement imberbe.
L’autre scène représente la nativité. St Joseph debout, la figure très allongée, la barbe courte, contemple la Vierge couchée dans une sorte de lit d’osier tressé ; elle se tourne sur le côté gauche, avec un geste de prière, vers l’Enfant Jésus, placé non dans la crèche, mais sur un autel. L’Enfant est minuscule et l’âne et le bœuf pris dans le même morceau de verre sont à peine visibles.
En 1923 Albert Mayeux écrivait : « l’état de ces panneaux est très bon. Nous estimons qu’ils datent du XII ème siècle et qu’ils sont, par conséquent, parmi les plus anciens connus. »
EXTERIEUR
L’extérieur de l’église présente deux objets de réel intérêt. C’est tout d’abord le portail ouvert au sud de la nef, disposition fréquente en Limousin. Largement tracé en arc brisé, ses chapiteaux semblables à ceux de l’intérieur forment une véritable frise. En bas, à droite, un bandeau d’entrelacs évoque le XIII ème siècle.
En considérant l’élévation latérale, on acquiert la preuve que la travée du clocher et les deux suivantes sont un peu postérieures à celles qui leur succèdent, car un décrochement est visible dans le mur, et la ligne de faîte des toits n’est pas continue. Mais en réalité, toute la construction reste dans le même style.
En second lieu c’est le clocher. Carré sur presque toute sa hauteur, il devient octogonal au dernier étage, par l’intermédiaire de petits glacis pyramidaux. La mouluration des baies, la nudité des chapiteaux des colonnettes confirment ses affinités limousines qui contrastent vivement avec les notes dominantes en Berry.
Une flèche recouverte de tavaillons termine le beffroi.
Ce clocher garde précieusement trois cloches les plus harmonieuses du département : 1 000 kgs, 850 et 550 kgs.
Trois saints sont particulièrement célébrés dans cette paroisse : notre saint patron : Denis, saint Blaise, patron des agriculteurs, saint Roch, à qui l’on confie les enfants.
Amis visiteurs, ne quittez pas cette église sans aller admirer, sur la route de Fougerolles, ( prendre la rue à droite quand on regarde le portail de l’église) l’harmonie des toits de l’église et de la belle grange à porteau du presbytère, comme ils sont représentés sur le dessin ci-contre.
SOURCES :
Aux archives départementales de l’Indre :
« Mémoires de la société des antiquaires du centre » par E. Chênon.
– « Dictionnaire des églises de France » T. III (Sud-Ouest) Ed. Laffont. Eglise de St Denis de Jouhet par René Crozet.
– « Les églises de l’Indre » par François Deshoulières
– Archives communales de St Denis de Jouhet
A la Bibliothèque Nationale :
Bulletin monumental de l’année 1923 numéro 82 : article d’Albert Mayeux, architecte en chef, sur les vitraux de St Denis de Jouhet.
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